mardi 3 mai 2016

Doc's mood from Paris: Is being a woman a tragedy?

The many discussions I’ve had with with my patients have given me opportunity to reflect on the position held by women in society espescially in recent weeks, with news of violence against women (sexual mass crimes in Germany and in Sweden, first defamed to be later relabelled as incidents, domestic violence...).

First, the beautiful Natalia, 42, smiling and contented. She came to greet me in July, before her departure abroad with her husband Edward and their 3 sons. He had accepted a very good position. Questioning her about her future activities (professional or else), Natalia squawked: "I never had the need to work, Edward has always made good living." I have nothing against stay-at-home women, or even against stay-at-home men. But at this very moment, her phrase stunned me.

Are we only made to fill the gaps of Men? Do we, always and again take the shape of the container in which we are placed?

Then, Ariane, 38, just as fresh and happy, who told me with pride: "I am unemployed, I take care of my children" and indeed here she is on her Facebook profile with multiple pictures surrounded by her children, skiing, at a wedding ... A real promotion campaign for family (but from which era?)

Is the education of children by housewives necessarily of better quality?

Both personally and professionally, I never felt worried as a woman. In Med school, I experienced a privileged environment with undeniable diversity and parity, at my Parisian Faculty, as well as at the hospital. Same professions, same wages (miserable) as much as for nursing auxiliaries than for Professors.

Without being either a vociferous or a pretty top-less graffitied feminist, (too quickly) covered in bruises, I never imagined that one day I would care for the way people gaze at women. I know that despite everything I am very lucky to be able to question myself about the role of women, as by definition this means that they do have one.

Even before looking at the progress society has made in regards to the submission of women in the East and the Far East, are we nowadays witnessing in our so-called industrialized countries a stagnation, a decline on the issue of Women's Rights (consideration, security, social life ...)?

Women suffer from many dominions, and sail in troubled waters, sometimes even in opposing currents in a world that sometimes gives pride to hollow and mediocre female models, either reality TV stars, or former prostitutes whose fame comes from
beautiful topless but they are in a short time futureless.
They suffer from genre domination because unfortunately male supremacy still seems well-rooted in everyone’s unconscious. Society, even in industrialized countries, repeats stereotypes, and keeps women at a different rank. The education given to a boy or a girl is similar but never identical.

It all starts in Elementary school where we are more forgiving to a boy: a dirty book and unkempt, or later the first time he comes home drunk... Another stereotype: the alleged passivity of women (except in their role as mothers) in multiple domains (including sexual).

In addition, they have to endure class warfare. And to wrap things up, they inflict rivalry between each other amid their absolute quest for perfection. Consequently feelings of guilt are not a surprise with all these pressures.

Working sometimes puts them in uncomfortable positions, because they have less time to spend with their children, but being a housewife can also result in discomfort, as they face the gaze of others, sometimes contemptuous, so they title themselves as "self-employed" on their Facebook profile to avoid having to leave their work status blank. I have nothing against such a decision from a family, especially if this choice is made in total harmony. However I would be quite embarrassed, not by my future in the case of a separation, but by a lack of autonomy similar to that of childhood or adolescence, hence a pseudo regression. I would feel no longer as a contributor to society’s equality and parity structural advancement.

Women are too torn; they become their own enemy. Some colleagues of our current French Minister of Health, when she was being heckled by both medical and paramedical professionals, then judged her as being attacked because she was a women, even though as Françoise Giroud once said:

Women will truly be the equals of Men the day when, holding an important position, we will we able to define them as incompetent.

They hinder their own parity in certain circumstances. Just as recently after Cologne, when female politicians or feminists expressed themselves uttering the greatest nonsense. Or the undermining of the right to abortion in France, the feminist advancement of all, by a young woman, during the campaign for French Regionals, whose political party is supposed to embody a Renewal.
Ascent women, this is a cry of alarm. Let’s educate our sons, talk to our girls.
Let´s think of it quickly and make sure that being born a woman can never be experienced as a tragedy.


F

lundi 4 avril 2016

Auto(g)nomes ou les réjouissances de l'adolescence

Presque chaque fois que je vais chercher un(e) adolescent(e) dans la salle d'attente pour sa consultation, je me retourne et m'aperçois qu'il/elle ne m'a pas suivi. L'information n'a pas eu le temps de monter dans un cerveau fatigué, déjà encombré.
Le contact même visuel s'établit parfois avec difficultés, indépendamment d'une quelconque timidité.
Je ne sais pas si l'échantillon que j'observe quotidiennement est représentatif, ni si ma mémoire me permet de me rappeler quelle adolescente j'étais, mais en tout cas, j'ai l'impression que les adolescents sont des énigmes avec de nombreux paradoxes.
D'abord parce qu'ils semblent à l'aise, voire très à l'aise (ou faussement à l'aise?)
Ils arrivent les premiers au restaurant à 12 ans (l'adolescence commence plus tôt), ils s'installent. Ils entrent sans frapper dans un bureau. Alors qu'on se faisait oublier, ils occupent l'espace, ils osent.
Ils s'adressent de manière identique à un adulte et à un(e) autre camarade. Ils ont perdu cette distance, parfois cette considération. La politesse n'est plus une obligation.
Leur avis leur ayant été systématiquement demandé depuis leur plus jeune âge <<que veux-tu manger ?>>, ils émettent leurs opinions. Ils répondent à nos questions, même si on n'en n'a pas posé...Ils manifestent leur désapprobation, leur opposition.
Dans un monde où l'on a remplacé le désir par la possession, que peut-on vraiment attendre de nos enfants ?
Notre éducation pêche-t-elle ? Par défaut ou par excès ? Les adolescents sont-ils trop souvent laissés pour compte, livrés à eux-mêmes, jugés auto(g)nomes par des parents débordés par le chômage, par un travail harassant, par des conditions de vie plus difficiles? Le rôle des parents a-t-il changé?
Les parents font de leur mieux, ils essaient de se faire aimer, de plaire à leurs enfants, peut-être moins d'exercer leur autorité, de les cadrer, de les élever. Les règles de vie apparaissent contraignantes tant pour ceux qui doivent les subir et les respecter, que pour ceux qui les érigent.
Le rôle de l'Instruction Nationale devenue Education Nationale a-t-il changé ?
Autre point important: leur vacuité. Là aussi, difficile de se rappeler si on était plus intéressé à leur âge, force est de constater que nos ados naviguent dans un vide abyssal.
Pluggés à même la peau comme les héros d’Existen Z de David Cronenberg, ils sont inertes.
Les garçons écoutent leurs testicules pousser, les filles (sujet que j'avoue moins bien connaître) se déguisent en grandes: jupes en (faux?) cuir à 14 ans, gloss...
Ils/elles lèvent les yeux au ciel, ils n'écoutent rien, ils ne désirent rien. Philippe Sollers disait ainsi : <<la maladie de l'adolescence est de ne pas savoir ce que l'on veut et de le vouloir cependant à tout prix.>>
Impossible de les émerveiller. Leur accès à l'information et à la culture est facile, mais ils n'en font rien. Ils manquent d'idéologie, de rêve. Ainsi, ils sont mal perçus.
Il faut pourtant les comprendre. Stressés par un monde de plus en plus hostile, ils ne connaissent plus l'insouciance. Ils sont entourés d'images crues et violentes, de diktats, d'interdictions. Ils portent en eux nos souhaits, mais aussi toutes nos incertitudes, nos angoisses et nos peurs.
Et malgré toutes ces soi-disant précautions, ils manquent de repère, ils dérivent facilement. Il n'y a pas d'autre alternative que de continuer à leur manifester un amour et un soutien inconditionnels et ne jamais interrompre le dialogue, envers et contre tout.
F

mercredi 30 décembre 2015

Bonne santé!

Au moins une fois par an, j'essaie d'aller en Congrès: pour y revoir mes collègues de cursus qui m'ont supporté, et mes Maîtres qui m'ont admise parmi eux et tout appris, mais aussi pour mettre à jour mes connaissances. Parfois, je suis presque inquiète d'apprendre tant de choses. La Médecine, et ma spécialité la dermatologie évoluent chaque année: nouvelles maladies, nouveaux traitements, nouvelles avancées.
Nous avons une excellente session clôturant les Journées de dermatologie de Paris, appelée quoi de neuf, basée sur une revue de la littérature, qui reprend toutes ces nouveautés en médecine, en cancérologie, en recherche dermatologique et en dermatologie clinique, pendant laquelle j'ai les larmes aux yeux d'émotion. 
Je suis dans ma confraternité, parmi les Miens. Je réalise ma chance d'appartenir à ce monde en mouvement.
Je suis impressionnée par les travaux des unités de recherche, par mes Maîtres enthousiastes, optimistes, qui, à renfort d'études en tout genre et de nuits blanches, ont changé l'espérance de vie des patients atteints de maladies graves comme le mélanome métastatique (cancer de la peau), avec des postulats quelquefois tirés par les cheveux et des idées incroyables. Ils ont accepté d'être des génies de l'ombre, inconnus du grand public, sans moyen, sans reconnaissance alors qu'ils passent leurs vies à améliorer celles des autres.
Lorsque je discute avec eux entre 2 formations, ils me racontent certaines de leurs expériences, leurs essais thérapeutiques, leurs cas cliniques. Vincent m'explique quel traitement il a mis en oeuvre pour rendre enfin possible la maternité d'une ses patientes qui avait déjà perdu 4 bébés à cause d'une maladie auto-immune  de la grossesse (liée à des anticorps). Marie me fait part du topo qu'elle va présenter en cancérologie dermatologique. Cette année, j'ai également revu des médecins militaires toulonnais, rencontrés pendant mon Internat. Plus spécialisés en blessures par balles, ils vont probablement intervenir sur les blessés des attentats de Paris, pour effectuer des greffes de peau, pour surveiller la cicatrisation de leurs plaies.
C'est incroyable l'action positive qu'on peut parfois avoir sur l'humanité quand on ne baille pas dans un hémicycle ou qu'on ne sodomise pas les drosophiles dans une salle de réunion. 
Je vous souhaite à tous une merveilleuse année et une bonne santé!
Malgré cette servitude, malgré un mépris gouvernemental total, et même si la gratitude des patients n'est pas toujours au rendez-vous, Médecine, ma plus belle histoire d'Amour, c'est Vous! 
F

vendredi 27 novembre 2015

Soigner les maux et les mots de France (un billet d’humeur tricolore)

Les médecins, infirmiers, psychologues et tous les autres continuent de traiter avec beaucoup de dévouement les blessures inhérentes aux attentats de ce vendredi 13 novembre. Certaines douleurs sont assourdissantes, certaines plaies ne pourront jamais se refermer.
Pendant ce temps, on invoque la cohésion nationale pour guérir nos maux. La fierté d’une France mélangée, solidaire, unie et soudée …dans la peine.
Où en est vraiment le sentiment patriotique français et son symbole tricolore, laissé pendant des années aux mains des nationalistes?
Le ciment national est-il suffisamment consistant pour être à l’origine de fondations stables et solides? On aimerait posséder autant de millions que le nombre de fois où le Premier Ministre nous abreuve de « nos valeurs ». Et si on reprenait les mots piliers de la République française pour se rappeler à leur utilité, sans langage infantilisant ni jugement culpabilisant. Juste les mots pour les expliciter, se les réapproprier, (re)connaître leur sens et leurs limites.
Qu’est-ce qui définit la République Française?
D’abord la laïcité. Ce quatrième pilier de la France est devenu le premier depuis plus de dix ans et on n’a jamais autant parlé de religions que depuis qu’on a réaffirmé la laïcité. Si votre vie religieuse ne s’est jamais imbriquée dans votre vie civile, et si vous avez aussi (malheureusement) baillé lorsque le Professeur évoquait la laïcité sur les bancs de l’école de la République, vous pouvez être amené à la confondre avec une hostilité vis à vis de la religion, ou avec une certaine neutralité obligatoire de chacun.
En fait, ce serait, d’après le philosophe H.Pena Ruiz, un principe égalitaire autorisant la liberté de conscience avec une égalité des croyants et des athées, un premier pas vers l’antiracisme? Il s’agirait aussi, toujours d’après les spécialistes, de la neutralité de l’Etat et de ses représentants (conséquence de la séparation des Eglises et de l’Etat) pas de la neutralité des citoyens! D’où les débats houleux, les avis controversés (sur les signes extérieurs religieux dans l’espace publique et privé notamment) depuis des années avec plus récemment la question de la légitimité des crèches dans les mairies à Noël.
Et la Liberté, premier pilier historique de notre République, depuis la Révolution de 1789. Sous couvert de cette liberté que doit-on accepter? D’écouter certains vomir sur une religion sous le (faux) prétexte d’un conflit territorial lointain externe à la France? De laisser tenir des propos équivoques sur la condition de la femme?
Et puis, il y a plein d’autres mots qu’il est toujours difficile de manipuler.
L’intégration, mot beaucoup moins péjoratif qu’assimilation, mais encore très souvent précédé du mot effort. Peut-être que le mot concession serait un préfixe plus intéressant. Comme lors d’un mariage où chacun s’accepte tel qu’il est malgré les difficultés impliquées et où chacun reconnaît dans l’autre un passé et même s’en approprie tout ou partie.
Concernant ce qu’on qualifie de « diversité » environ 50% des français étant issus de l’immigration, la diversité serait-elle vraiment une minorité de la population française?
Quant aux amalgames, je croyais à un vieux terme utilisé jadis par les dentistes…
Soigner les mots de France est très important, sans faux bons sentiments, ni glue unitaire ou gélatine verdâtre, contribuera sans doute à soigner les maux de France.

F

samedi 14 novembre 2015

20 ans ont passé, tout a changé?

Ce vendredi 13 novembre 2015 me rappelle un autre jour.
Il faisait chaud à la bibliothèque de ma faculté de médecine ce 25 juillet 1995. Nous étions étudiants, nous préparions le concours de l'Internat, au moment où les bruits assourdissants des véhicules des pompiers et du SAMU et leurs lumières stroboscopiques, arrivés aux urgences, ont attiré notre attention. Nous avions compris que quelque chose s'était produit peut-être pas très loin.
A l'époque, rappelons-nous, pas d'iPhone, pas de BFM TV, pas de Facebook, pas de Twitter... (mes connaissances s'arrêtent là, vous pouvez compléter), donc pas d'information immédiate, seulement des suppositions.  Après renseignements pris au sein de la faculté et aux urgences médico-chirurgicales en face, un RER aurait déraillé à la station St-Michel vers 17h30, faisant morts et blessés. Situation de crise à l'hôpital.
Nous avions repris nos blouses dans nos services respectifs, nous nous étions portés volontaires pour aider nos collègues aux urgences, d'abord par humanité, par compassion, mais aussi parce nous savions à quel point la médecine de catastrophe était formatrice et utile. C'est un moment extraordinaire pour un médecin au sens propre du terme. 
Mais nous ne savions pas alors de quelle catastrophe il s'agissait vraiment. 
Aux urgences, les brancards s'entrechoquaient, l'anarchie régnait. Les blessés saignaient, les cris nous habitaient. De nombreuses sutures après, nous sommes enfin rentrés chez nous. Et là, dans nos radios, dans nos télés, le mot était lâché: attentat.
Depuis, vingt ans ont passé. Depuis, tout a changé: les combats, les ennemis, les gouvernements, les médias, la façon de relayer les informations, la façon de réagir aux informations. Tout a changé? Quand le pire vient d'arriver, comment se douter que ce ne serait pas un cas isolé, qu'il y aurait d'autres vies dévastées.
Je n'avais (presque) jamais évoqué cet événement, ni à mes amis, ni à ma famille, jusqu'à aujourd'hui, avec les yeux rougis. 

F

vendredi 28 août 2015

Toute première fois

Elle procure une émotion incroyable la toute première fois. C’est une situation nouvelle, inédite, tranchant radicalement avec la routine, un moment béni des Dieux, un moment de bonheur pur et simple transcendant le cours de nos existences. La toute première fois embrasse tous les domaines : amoureux, culturel, artistique…Le premier regard, les premières mesures de Sunday Bloody Sunday annonçant l’arrivée de Bono sur scène, la première lecture d’un texte merveilleux, la première arrivée sur la vieille ville de Jérusalem…
Quand on est médecin, c’est quand on a sauvé la vie de quelqu’un pour la toute première fois. L’inoubliable instant où l’on s’est pris pour Dieu, et ça fait du bien! Je me suis remémorée cette sensation extraordinaire lors de la (re)diffusion d’un volet de l’émission enquête exclusive. Le réanimateur pédiatrique filmé s’occupait d’un enfant de 2 ans admis pour un asthme aigu grave. Son pronostic vital était en jeu tant il ne pouvait plus respirer malgré l’arsenal thérapeutique mis en œuvre. Tout allait très vite, avec un sang-froid adapté, ce médecin a dit aux infirmiers : attention, il va s’arrêter. Et il avait raison. Tout à coup, plus un souffle, ECG plat, l’enfant était en arrêt cardio-respiratoire. Mais cela n’a duré qu’une seconde, les soignants tous affairés à leur poste, il a été ventilé au masque frénétiquement  puis intubé, et le réanimateur a dit: ça y est, merci à tous, nous l’avons ramené. Soulagement, reconnaissance éternelle des parents, les téléspectateurs dont j’étais ont essuyé une larme.
Mon premier massage cardiaque, geste dur et fastidieux, ma toute première fois, partait très mal. J’étais seule, fatiguée, mais dans le désespoir, la force est décuplée et miracle, j’ai perçu le pouls carotidien, le patient est revenu après quelques minutes de blackout. Cette impression de dépassement de soi, teintée de joie et de gloire, ne vous quitte plus. Elle vous grise, vous ne pouvez plus vivre sans elle. Elle vaut de l’or! Je me suis toujours demandée pourquoi les médecins, et les soignants en général étaient si mal rémunérés surtout en France, malgré un service rendu allant bien au-delà de l’acquisition d’une quelconque richesse (la vie étant le bien le plus précieux). Naïvement, je croyais à un mépris des professions de santé, historique, aggravé au fil des années, entretenu par les différents gouvernements. Je me trompais. En fait, les soignants ont tellement de décharges d’adrénaline qu’ils sont au-dessus des biens matériels. Ils les compensent par toutes ces émotions positives. Nul besoin de sports d’hiver, de sacs de marque, de belles voitures quand on a le privilège de vivre de telles sensations…
Et c’est un peu pareil quand vous avez sauvé des centaines de vie d’une fusillade, vous avez juste droit à la même médaille qu’une présentatrice de variétés!

F

mardi 25 août 2015

Belles mèr(d)es

J’enviais la jeune fille que je devais opérer d’un abcès du dos ce matin-là tant elle avait l’air proche de sa belle-mère, venue l’accompagner. Elles semblaient complices presque amies. Si vous trouvez votre belle-mère pleine de qualités, agréable, utile et serviable, passez votre chemin, ce billet d’humeur risque de ne pas vous concerner. En revanche, si pour vous, la seule chose digne d’intérêt émanant de votre belle-mère est son Fils, là, vous allez vous sentir moins seule… La belle- mer(d)e, c’est un élément immuable de nos vies contre lequel se débattre ne sert à rien. Elle a peu de chance de changer mais vous de nombreuses de vous épuiser.
A-t-on d’ailleurs toujours un a priori négatif sur sa belle-mère ? Nous avons baigné, comme toutes les petites filles, dans l’atmosphère des belles-mères des films de Disney, sorcières méchantes et maléfiques. Alors que, malgré une appellation commune, il ne s’agit pas du même type de belle-mère.
Ce statut bancal et délicat ne confère-t-il pas un qui vive hostile de la part de la belle-fille ? Cherchons-nous en elle, à tort, une seconde maman, une oreille attentive, une confidente ?
Attendons-nous trop de celle qui a engendré cet être parfait qu’on a choisi d’épouser ? D’où proviendraient donc son intelligence, sa beauté, sa finesse d’esprit ? Pas de la génétique ?
Les défauts de la belle-mère nous apparaissent toujours plus intolérables, inacceptables, inadmissibles, nous avions fini par concéder l’existence de l’imperfection sauf pour elle! Elle nous agace quoi qu’elle fasse.
Dans les stéréotypes classiques de la belle-mère, il existe la jalouse, l’exclusive, celle qui ne veut pas céder sa place. Elle s’invite dans votre appartement, elle s’y installe sans durée déterminée. Elle vous rappelle sans cesse à quel point vous êtes chanceuse… J’en ai rencontré également des démoniaques, écrasantes, malveillantes, machiavéliques, elles mettent en défaut leurs belles-filles, elles cherchent à nuire. Qui leur a autorisé le préfixe belle?
Il y a aussi celle qui donne son avis sur les enfants (même si ce sont les vôtres), les vacances, le travail, l’argent, tout est prétexte à l’écouter. Si vous travaillez, vous élevez mal vos enfants, si vous ne travaillez pas, quelles sont vos occupations exactement ?
Vous abordez parfois des sujets similaires avec votre propre mère, dans une atmosphère de discorde et de tension, mais le background est différent, les liens sont directs, vous vous permettez plus de répartie, il en résultera moins de ressentis.
 Et puis il y a la belle-mèr(d)e qui ne sert à rien, elle n’est pas nocive, pas méchante. Tellement vide, vous n’en n’attendez rien. Si elle présentait le moindre intérêt, vous le sauriez depuis le temps que vous la fréquentez. Vous continuez à vous étonner de cette génétique mais à quoi bon…
Vous croisez les doigts, vous espérez juste que vous serez différente quand, à votre tour, vous deviendrez belle-mèr(d)e!

F