Après avoir rattrapé ma mâchoire (cette fille si jeune, si innocente, si…), je glanais quelques explications. Coup de foudre pour l’homme de sa vie, envie de fonder une famille, désir de passer une étape, sentiment d’être prête à entrer dans une période plus sérieuse de sa vie, tous les poncifs y sont passés…
Pourquoi souhaiter briser ce merveilleux moment de la relation en se mariant ? Pourquoi ne pas continuer à penser à l’autre tout le temps, à faire l’amour sur la plage, à se regarder tendrement, à se séduire, à se découvrir, à laisser la magie s’opérer ? Pourquoi transformer cette délicate sensation en emprisonnement ? S’il s’agit d’officialiser son amour, pourquoi ne pas juste convoquer ses amis et sa famille et le clamer en faisant une fête ?
Comment définir le mariage ? La dernière forme légale d’esclavagisme ? Un marché de dupes ? Une série d’obligations orchestrée par l’Etat à l'origine d'un favoritisme économique?
Il n’y a qu’à assister au déroulement d’un mariage civil pour en prendre conscience. Vous êtes debout, la larme à l'œil, tels des accusés dans l'attente de la sentence.
Un représentant de l’Etat, que vous n’avez jamais rencontré auparavant, vous regarde dans les yeux, vous met dans un carcan éternel, vous noie dans la plus grande to do list de votre vie, et aussi la plus exigeante.
Il n’attend même pas quelques secondes pour recueillir votre réponse.
Et par amour, par convention sociale, par désir statutaire, vous vous surprenez à acquiescer. Votre famille est soulagée et heureuse de cette réussite, vos amis vous souhaitent bonne chance.
Hormis le côté festif, si vous arrivez encore à faire la fête après ça, le mariage est essentiellement un contrat, mais oblige-t-il vraiment à être sérieux , à rester amoureux et fidèles ? La fidélité en amour découle de la vision qu’on porte à l'amour, pas d’une assignation. Qui mesure vraiment le poids de la perpétuité?
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